Il ne faut pas s'y tromper, la
gentillesse est une grande qualité qu’il faut savoir cultiver. Malheureusement,
contrairement à ce qu’aimerait croire le gentil, cette qualité n’est pas présente chez tout le monde. Bien sûr,
n’importe qui peut être gentil lorsqu’il a quelque chose à y gagner. Mais être
gentil gratuitement est quelque chose de rare. Au lieu d’être fier de cette
qualité si précieuse, le gentil, le vrai, se sent souvent comme une vieille
chaussette sale.
Pourquoi le gentil se
sent-il si mal dans sa peau ?
La réponse est toute simple, et il le
reconnaît souvent lui-même : Il est TROP gentil. Il fait déjà confiance
aux autres avant même d’avoir appris à les connaître. Il est prêt à rendre
toutes sortes de services inimaginables à n’importe qui. Il donne absolument
tout ce qu’il a, quitte à se mettre lui-même dans des situations ingérables.
Mais lorsque c’est lui qui a besoin d’aide, il se retrouve souvent seul.
Le gentil se demande
souvent pourquoi les gens qu’il a dépannés ne sont pas prêts à lui rendre la
pareille. La vérité, c’est que le gentil est un véritable aimant à parasites.
Il existe des personnes aussi profiteuses que le gentil est charitable. Ces
personnes vont repérer le gentil au premier coup d’œil, et s’agripper à lui
comme de véritables sangsues. A terme, elles vont même parfois parvenir à gérer
tout l’entourage du gentil. En effet, le profiteur n’a rien contre l’entourage
du gentil tant qu’il ne l’empêche pas de continuer à abuser pleinement de
celui-ci.
Le gentil a souvent
l’impression que personne ne le respecte
Et malheureusement c’est vrai. Afin
de faire plaisir, le gentil dit oui à absolument tout ce qu’on lui demande. Il
finit par apparaître comme quelqu’un qui n’a pas de caractère. Le
« oui » devient quelque chose de normal, et le non inacceptable.
Lorsque le profiteur se rend compte que le gentil est prêt à tout pour lui, le
gentil va commencer à lui apparaître comme quelqu’un de stupide. Le profiteur
va prendre une place de dominant, et le gentil de dominé. Pas étonnant que le
gentil ressente un sentiment d’infériorité par rapport aux autres, mais c’est
lui-même qui l’entretient. On ne respecte que les gens qui se respectent
eux-mêmes. En faisant systématiquement passer les autres avant lui, le gentil
envoie un message aux autres : Vous pouvez me piétiner gratuitement et
sans crainte. Si le gentil n’est pas capable de s’aimer et de se respecter
lui-même, personne ne pourra le faire à sa place. On est censés être la
personne qui se connait le mieux. Si le gentil n’a pas assez confiance en lui
pour se faire respecter, ce ne sont pas les autres qui vont se fatiguer à
chercher des raisons pour cela.
Pourquoi le gentil est
gentil ?
Le gentil ressent de la
culpabilité à chaque fois qu’il ne fait pas passer les autres avant lui-même.
S’il bouscule quelqu’un par inadvertance dans la rue, il est capable de se
laisser ronger par la culpabilité pendant une semaine. S’il ne peut pas
secourir un copain, il se souviendra pendant des années qu’il a failli à son
devoir d’ami, alors même que le copain en question aura oublié cet épisode
depuis belle lurette. Le gentil a un besoin incommensurable d’être aimé. Il
croit qu’en acceptant tout des autres, il gagnera leur amour, alors qu’il ne
fait que perdre petit à petit leur estime. Mais il a souvent reçu une éducation
qui le lui a laissé croire. Décevoir les autres est son pire cauchemar. Il a
également peur du conflit. Il préférera dire oui à tout plutôt que de risquer
de créer un conflit.
Le gentil déteste se
rendre compte qu’on profite de sa gentillesse
Il lui arrive souvent de se
rendre sur Google pour taper : « Comment devenir un gros con ».
Mais si le gentil n’est pas heureux, ce n’est pas parce qu’il est gentil. C’est
parce que sa gentillesse n’est pas un choix pour lui, et qu’il se contente de
la subir. Nous allons donc apprendre, non pas comment devenir un gros con, mais
comment utiliser sa gentillesse à bon escient.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire